Christel en haut du mat pour changer une des drisses
Nous sommes rentrés à Caen. Nous sommes super contents de revoir les enfants. Malheureusement le climat de la Normandie n'a pas changé!
C'est avec un léger vent de sud que nous avons fait la traversée entre Beaufort et Chesapeake bay. Ainsi, avec vent et courant dans le même sens, le cap Hatteras a été franchi sans problème.
Situé dans l'Etat de Caroline du Nord, aux États-Unis, le cap Hatterras est une avancée de terre insulaire, sur l'île Hatteras, une des îles de la barrière des Outer Banks, sur la côte Est des États-Unis. Cette région est très connue pour ses tempêtes et ses hauts fonds (nommées Diamond Shoals). Tant de navires s'y sont échoués qu'il est surnommé le Cimetière de l'Atlantique.Le pont tunnel qui traverse l'entrée de Chesapeake bay http://www.cbbt.com/history.html
C'est vers 16 heures que nous avons atteint Fishing bay, un excellent mouillage situé près de Deltaville. Peu de temps après notre arrivée, un américain d'origine française est venu nous dire bonjour: c'était Alain Vincey qui est trés rapidement devenu un excellent ami. Il nous a donné la possibilité d'accèder au club de voile, où il y a internet. Dans fishing bay, se trouve Chesapeake Boat Works où nous décidons de laisser Tawara au sec.
En attendant notre départ, nous mouillons à Deltaville où nous pouvons profiter de la piscine, d'internet et d'une voiture de prêt pour faire les courses.
Il ne faut pas imaginer Deltaville comme étant une ville: c'est en fait une route le long de laquelle il y a quelques magasins dont l'équivalent d'un "carrefour market" et un shipchandler: west marine.
Le problème essentiel pour Deltaville réside en l'absence de moyen de communication: pas de bus et des taxis à des prix exorbitants pour aller à Richemond, première gare pour aller à Washington. Nous avons eu la chance qu'Alain avec son extrême gentillesse, nous invite à coucher chez lui à Richmond et nous emmène en voiture à Washington.Fishing bay; à gauche on aperçoit Chesapeake boat works avec les bateaux au sec.
Deltaville est au niveau de la lettre AAvec cette photo de google, on voit bien les bancs de sable qui rendent l'accès à Deltaville marina délicat. La première fois, nous nous sommes échoués à plusieurs reprises.
Les vélos ont été notre principal moyen de déplacementL'église de Deltaville qui a été détruite lors du passage d'une tornade au printemps dernierChesapeake boat works sur fishing bay: le prix pour laisser le bateau au sec est de 100 dollars par mois. De plus Rick, le manager est particulièrement sympathique; nous l'avons connu par l'intermédiaire d'Alain dont c'est un ami avec lequel il a souvent navigué.
Alain Vincey est un américain d'origine française dont le parcours est assez atypique: il y a trente ans, il arrive aux US. Il est cuisinier de métier et les salaires aux états unis sont sans commune mesure avec ceux pratiqués en France. Il fait la connaissance d'Eric Tabarly et navigue sur Pen Duick VI. Plus tard, alors qu'il travaille dans un grand restaurant de New York, par hasard, dans un magasin, il rencontre Jacques Cousteau et embarque sur la Calypso.Tawara au mouillage devant Deltaville marinaLe club nautique de fishing bayDans la piscine de Deltaville marinaUn orage sur Fishing bay Le bateau de Shirish, un ami américain renconté dans les bahamas, au mouillage devant Deltaville marinaSur les laser avec Alain VinceyChristel et AlainLa côte sauvage de Chesapeake bayVue d'un trés bel hotel de Chesapeake baySortie de l'eau de Tawara
Pour raccourcir les étapes nous avons fait un arrêt dans l'intra-coastal waterwayCharleston
La remontée vers Charleston s'est faite à la nuit tombée, mais le balisage étant excellent, il n'y a eu aucun problème. Nous avons choisi de mouiller juste en face du centre ville; il faut seulement tenir compte du courant de marée qui est important. Charleston est une des excellentes étapes que nous avons faites en remontant vers Chesapeake bay.
Sur cette photo, on voit les bateaux au mouillage, juste avant le pont
Vue prise à partir de Charleston, avec en second plan la marina
Toutes les maisons de la vieille ville ont été remarquablement entrenues et restaurées.
BEAUFORT
Beaufort est en principe un des premiers endroits où le risque d'ouragan est plus faible. En fait, plus bas, en Floride, Brunswick est réputé pour être une zone où ne passent pas les ouragans. Le lien suivant permet de voir l'historique des trajectoires des ouragans http://www.nhc.noaa.gov/
Le mouillage est excellent: il y a des corps morts, gratuits, juste en face de la ville. Pendant que nous y étions, nous avons eu un orage exceptionnel avec des rafales ayant probablement dépassé les 60 noeuds; Tawara tirait des bords sur son corps mort et gîtait à 40°. Le corps mort n'a pas bougé. Deux bateaux ont décroché dans la tourmente, mais ce sont leurs bouts d'amarrage qui ont cèdé. Tawara avait 4 amarres de 18 mm de diamètre.
La ville est trés petite; presque tous les magasins sont tournés vers le nautisme et il y a en particulier une remarquable librairie où nous avons acheté des guides.
Nous avions envisagé de laisser Tawara à Core creek marina; nous y sommes allés en annexe. L'endroit est strictement désert, il n'y a aucun magasin proche, il n'y a pas d'internet....tout celà a fait que cette solution a été abandonnée.Tawara sur son corps mort
C'est vers minuit, en raison de la marée que nous avons quitté Sunrise marina. Dans un premier temps, nous avions prévu d'aller sur West Palm beach, mais compte tenu de l'orientation du vent et du gulf stream, nous nous sommes finalement dirigés vers Fort Pierce. La traversée a été sans problème et c'est en fin d'après midi que nous sommes arrivés à Fort Pierce. L'entrée est pour le moins mouvementée: il y avait trois noeuds de courant (mer descendante) avec 15 noeuds de vent d'Est et une zone où il n'y a pas plus de 5 mètres d'eau: l'ensemble provoque des remous trés importants avec une mer qui déferle. Nous sommes allés nous mouiller en face de harbour marina; sur la carte l y a 9 pieds d'eau; en pratique nous nous sommes échoués 5 ou 6 fois et finalement nous nous sommes mis en
bordure de l'ICW.
Avec l'annexe nous sommes allés en centre ville et j'ai demandé à un policier où étaient les douanes. Il est difficile de faire plus serviable! Il nous a obtenu le numéro de téléphone des douanes de Floride et c'est au téléphone que j'ai pu faire une partie des formalités. Le lendemain nous sommes allés à l'aéroport pour l'immigration; là encore l'amabilité des douaniers est exemplaire.
Nous avons fait une tentative pour faire du fuel, mais il n'y avait pas assez d'eau et nous nous sommes encore une fois échoués. Nous sommes donc retournés à notre mouillage et nous sommes allés acheter deux bidons de 20 litres à WestMarine qui est à une dizaine de minutes à pied de la marina. Nous en avons profité pour faire des courses dans le super marché: il faut dire qu'après les étapes que nous avons fait depuis deux mois, c'était un véritable plaisir de trouver "de tout", à des prix normaux.
En faisant quelques aller-retour nous avons mis 250 litres de fuel dans les réservoirs.
Le 9 Juin nous avons quitté Fort Pierce. Là encore, il faut un gros moteur, tellement il y a de courant à la sortie. Après avoir fait 240 milles, nous sommes arrivés à Fernandino beach. Dans un premier temps nous n'avions même pas envie de descendre du bateau car il y a deux grosses usines qui entourent la ville. Finalement nous sommes allés à terre et nous n'avons pas regetté. Cette petite ville n'est pas dénuée de charme; il y a quelques jolies maisons et nous avons dîné dans un restaurant italien: Christel a mangé du mérou, moi des crevettes... le tout était trés bien cuisiné et le vin était bon.
Nous avons fait la connaissance d'un couple d'américains trés sympathiques: Carol et Anthony. Nous sommes allés dîner dans un restaurant italien à Lucaya; c'était un restaurant chic, mais la qualité de la cuisine était moyenne. Le lendemain soir nous sommes allés avec eux sur une petite plage, à 2 milles de Sun Rise marina. Il y a là un restaurant de plage tenu par des amis de Carol et Anthony. Bunie et son mari qui tiennent le restaurant sont trés sympathiques et nous avons merveilleusement bien mangé: des lambis. Christel a appris à les préparer
Lucaya: la marina "de luxe", trés touristique, avec ses boutiques
Avec Carol et Anthony
Les palmiers "royaux" devant un hotel
La plage où nous avons dîné était pour nous seuls
Christel apprend à cuisiner les lambis
Après avoir passé quelques jours à Nassau, nous avions hâte de retrouver un mouillage plus tranquille. Nous avons atteint White cay sur Berry islands en quelques heures. Le mouillage était magnifique, mais encore une fois avec beaucoup de courant. Pour trouver des mouillages parfaitement calmes et sans courant, il faut probablement avoir un trés faible tirant d'eau.
En quittant White cay, nous avions prévu d'aller sur le sud d'Abaco (sandy point), mais en raison de l'orientation du vent (15 à 20 nds), ce mouillage était probablement trés agîté et à mi chemin nous avons décidé d'aller sur Grand Bahama. C'est donc trés tard, vers 20H30 que nous sommes arrivés; la nuit tombait. L'entrée dans Sunrise Marina est trés étroite. Nous avions calculé l'arrivée à marée haute, ce qui nous a permis d'entrer (à marée basse il n'y a qu'un mètre 80 dans le chenal. L'acceuil a été particulièrement agréable, le marin, Charles, ayant essayé trés tard de nous fournir du 220V, sans succès. C'est une toute petite marina, trés calme. Il y a 4 ou 5 bateaux de passage.
Le lendemain de notre arrivée, nous sommes allés en vélo à Lucaya marina. Distance A-R 25km. Les cuisses ont eu un peu de mal.
Cliquez sur une photo pour la voir en grand
Depuis plus d'un mois, nous n'avions pratiquement pas vu d'automobile! Nassau est une vraie ville animée!
Nous avons mouillé, côté Est. En fait le meilleur côté est à l'Ouest, mais pour y aller il faut passer sous deux ponts avec un tirant d'air de 21 mètres, alors que d'après mes calculs, notre tirant d'air est de 18M64 + 1M25 + 0.40M, soit un total de 20M29, sans compter l'antenne VHF. Nous avons décidé de ne pas prendre de risque, ce d'autant que sous les ponts il y a beaucoup de courant.
Notre première activité a été de trouver des pré-filtres et des filtres à gasoil. C'est grace à la gentillesse d'une vendeuse de Lightbourn marine que nous avons pu en trouver chez Albert's Marine (242)394-6989.
Depuis quelques temps nous avons des soucis avec le moteur hors bord. Il faut nettoyer le carburateur, l'essence d'Haiti n'était pas trés propre.
Pour aller de Allans cay à Nassau, on passe à mi chemin sur un banc de corail et la fin se fait en slalomant entre les récifs de coraux. Cartes papier et GPS nous ont bien aidés.
Les ponts qui relient Nassau à Paradise island
Une architecture discutable
Le dernier gadget : un sous marin de poche
Notre "yacht"
Pour ceux qui viennent à Nassau, si des réparations sur le bateau sont nécessaires, il faut se mouiller du côté Est des ponts; par contre, si ce n'est pas le cas, le mouillage du côté Ouest, juste après le pont est meilleur, plus abrité et moins sensible au courant. Des deux côtés, il y a un certain trafic des bateaux à moteur.
Toutes les marinas et les shipchandlers sont du côté Est (Lightbourn, Marine diesel, Albert's marine). Toujours de ce côté, il y a un trés grand super marché.